Le Retour

Journal d’un Vampire, tome 3, L. J. Smith

Présentation

LE MAL RÔDE.
LA PASSION S’EMBRASE.

Elena est revenue d’entre les morts. Mais ce n’est plus une simple humaine. Esprit pur doté de pouvoirs, elle attire inexorablement toutes les créatures démoniaques qui gravitent autour de la ville. Alors que Stefan ne pense qu’à la protéger, Damon désire plus que jamais en faire sa princesse des ténèbres. Mais dans la forêt, une nouvelle menace veille : un monstre qui manipule les esprits à volonté. Une créature aussi malicieuse que maléfique qui ne reculera devant rien pour faire régner le chaos à Fell’s Church’ et prendre à nouveau la vie d’Elena.

0/20

Chronicle

Purée, mais quelle catastrophe, quelle déchéance ! Comment j’ai fait pour arriver à la dernière page ?! C’est clairement le livre le plus naze que j’ai lu depuis que nous sommes entrés dans la décennie 2020 et nous sommes qu’en 2022. Je l’ai commencé en juillet boooordel, et on est presque en novembre à l’heure où j’écris ! Vous savez qu’il a bousillé mon été ce sale bouquin, là ! J’étais bloquée dessus tout du long, j’voulais juste pas le lire. De toute façon, mes reading playlists de cette année sont un chaos sans nom. J’avais dit en janvier que je finirai la série d’ici la fin de l’année sauf qu’il me reste encore huit tomes donc c’est visiblement archi mort. J’suis dépitée mais pour ma défense, je viens de vivre l’année la plus dure de ma vie (et j’suis encore debout !!!!!! J’ai même pas baissé les bras, j’ai fait pleins de choses cette année, j’ai tout réussi et j’sais qu’il est grave fier de moi). 

Bref, ce troisième tome, un cauchemar. En fait, de la première phrase du prologue à la dernière phrase du dernier chapitre, c’était pas intéressant. Mais qu’est-ce qu’on s’emmerde ! J’vois pas comment l’autrice a pu publier le livre tellement tout est confus et invraisemblable. Ce tome 3, c’est un brouillon d’une qualité si médiocre, j’suis outrée. J’avais déjà dit que je ne prendrai plus la peine de finir des séries qui n’en valent justement pas la peine. Je vais voir ce que donne le tome 4 mais si ça reste aussi nul, ce sera ciaoo. Déjà que les deux premiers tomes n’étaient pas terribles non plus mais je m’efforçais tout de même d’être enjouée. Là, cette lecture m’a tué. Elle m’a vidé de toute mon énergie. 

Je vais commencer par le personnage qui devient central ici et que j’ai trouvé infect, j’ai nommé Damon. Je n’en suis qu’à la page 14 que je suis déjà sidérée par ce que je lis :

« Petite veinarde, songea Damon d’un oeil mauvais. Si j’étais un sale type au lieu d’un vampire, ta vertu – à supposer que tu l’aies encore – serait menacée. Heureusement pour toi, ça fait au moins cinq cents ans que j’ai dû renoncer à ce genre de plaisir. »

Est-ce que j’ai bien lu ?? C’est un appel ou viol ou ?? L’autrice joue à quoi ? Je sais que Damon est “méchant“ mais j’estime qu’il y a des limites à tenir surtout pour une série jeunesse qui ne se prête pas du tout à ce type de propos. Puis je tourne les pages et je suis de plus en plus ulcérée par son personnage qui est juste dépeint comme un violeur, démembreur de corps mais pas si mauvais bougre que ça car il fait semblant d’être méchant mais sous cette carapace se cache un être sensible et rempli d’amour. 

Ne me faites pas croire que c’est un gentil alors qu’il est totalement perverti. Je déteste la façon dont l’autrice l’a développé car oui, peut-être que Damon est un anti-héros, va savoir, mais ce n’est pas la peine de le faire aussi caricatural. En fait, elle a tellement poussé le trait de tous les personnages qu’ils sont tous aussi mauvais les uns que les autres. Car après le Damon, on découvre rapidement Elena et là, on se demande si on n’a pas affaire à une grosse blague. Elle est devenue un espèce d’ange, un être pur au dessus de tout comme une entité divine ou un truc comme ça ce qui me laisse dubitative car je pensais déjà au tome d’avant que sa résurrection était totalement tirée par les cheveux. Ensuite, on a une scène très chelou où elle embrasse tous ses amis sur la bouche pour les reconnaître. Qu’on ne s’y trompe pas, j’suis du côté de Caroline à 100% ! C’est quoi, ça ?! C’est limite tordu.

De toute façon, tout est tordu comme cette autre scène assez similaire dans laquelle Damon le possédé torture Matt et Elena en leur demandant de se déshabiller, de s’embrasser et pleins d’autres trucs de pervers pendant que lui filme avec sa caméra. L’autrice n’a trouvé que ça pour les torturer ? C’est d’un mauvais goût, pouaah !

Ce qui m’a énervé tout au long également, c’est qu’on sait quasiment dès le début que Damon a été possédé et Elena le dit elle-même plusieurs fois donc pourquoi elle continue de se questionner sur lui alors qu’on en est à la 315ème page ?! C’est exaspérant et là, on en vient au défaut ultime de ce troisième opus (entre tous les immenses défauts qu’ils renferment déjà) : l’intrigue sur les malachs des Kitsunes ! C’est nullissime, c’est super long, ça n’avance pas, c’est chiant et inintéressant, en plus c’est invraisemblable, y’a pleins d’éléments qui ne collent pas, tout est brouillon, c’est littéralement l’histoire la plus nulle jamais inventé ! Vous vous rappelez que le deuxième tome s’était pris un -1 symbolique à cause de tous ces trucs magiques qui sortaient de nulle part. Bah là, c’est pareil mais en mille fois pire. Non, mais moi, je m’en remets pas des ailes de la purification, ailes de la rédemption, ailes de la sagesse etc. c’est quoi ces conneries ?? Là, on a un bon exemple d’un roman qui ne maîtrise pas son fantastique et qui par conséquent, n’est plus fantastique mais est juste farfelu. 
Je comprends pourquoi la série télévisée a décidé de réinventer l’histoire à sa sauce, ils ont eu parfaitement raison tellement celle d’origine est insensée. Si Journal d’un Vampire nous offre effectivement au départ un univers fantastique avec un potentiel intéressant, la suite écrite par l’autrice est si mauvaise qu’il fallait juste essayer de refaire quelque chose d’autre comme par exemple continuer les intrigues sur Katherine ou même Klaus, ce que la série télé a plutôt bien fait. Quand j’y pense, je trouve ça incompréhensible que l’autrice centre son histoire sur des problèmes extérieurs comme Misao et Shinichi alors que nous en sommes qu’au troisième tome. Les auteurs sortent de leur intrigue principal quand il n’ont plus d’idées, en général et il n’ont plus d’idée à partir du septième ou huitième tome, pas du troisième !

Bref, on s’ennuie du début à la fin. La narration est épouvantable. Je me posais la nuit dans mon lit avec le bouquin mais je lisais à peine trois pages que je m’endormais déjà. Je n’arrivais même pas à finir un chapitre. Du coup, je me suis mis à lire en fin de journée, genre 17h-18h en me disant que j’aurais moins tendance à somnoler mais même là, je m’endormais !!! Impossible de lire ne serait-ce qu’un chapitre en entier, j’en étais physiquement incapable, la folie wsh

Franchement, je suis encore choquée d’avoir réussi à le terminer. Ça faisait quatre mois que j’étais dessus donc je n’étais pas à ça près, autant aller jusqu’au bout de la souffrance. Je rajouterais d’ailleurs un truc qui m’a saoulé à mort, c’est le ridicule des dialogues notamment entre Stefan et Elena qui sont carrément gênants à certains passages. La gaminerie de leur amour est à son maximum. Triangle amoureux oblige, je n’oublie pas la scène où Damon sauve Elena de lui-même en la faisant boire de son sang et ensuite Elena dit qu’elle est « trop pleine » et qu’il faut donc que Damon lui suce un peu de sang pour qu’elle aille mieux. Tordu, j’vous le dis moi ! D’ailleurs, quel triangle amoureux de merde. Décidément, y’a tout qui cloche dans cette suite.

Pour clore notre analyse, je parlerais enfin des amis – des boniches ? des esclaves ? je ne sais pas – d’Elena qui lui voue un culte plus qu’étrange. Elle est la déesse de leur univers, ils n’existent qu’à travers leurs dévouements pour elle et ils sont tous aussi insipides les uns que les autres. Je vous ai même mis un extrait de comment Matt la révère ci-dessous, ça me laisse assez perplexe. 

Le prochain volet, je soufflâmes déjà. Je me le tape ou pas ? D’un côté, je ne peux pas m’arrêter avec une aussi mauvaise opinion de la série, de l’autre, c’est tellement gamin et bourré d’erreurs, je ne survivrais pas à un livre de plus. Orrh, j’en peux plus cette vie.


Les extraits que j’ai retenus

— Il s’appelle Matt, Damon. C’est pas difficile à retenir !
— Si, ça l’est : il ne m’intéresse pas. Comparé à toutes les jolies demoiselles, ce serait bien le dernier casse-croûte que je choisirais.
Stefan donna un violent coup dans le mur. Son poing s’enfonça dans le plâtrage délabré.
— Bon sang, Damon ! Les humains ne se réduisent pas à ça !
— Moi, c’est tout ce que je leur demande !
— Mais tu ne demandes pas. C’est ça le problème.
— C’était un euphémisme, voyons. C’est tout ce que j’ai l’intention de leur prendre, si tu préfères. En tout cas, c’est la seule chose qui m’intéresse chez eux. N’essaie pas de me faire croire qu’il y a plus important. Ce serait comme de vouloir prouver un mensonge. 
Le poing de Stefan partit d’un coup. C’était le gauche, du côté où Damon tenait encore la tête d’Elena : il ne put donc l’esquiver avec sa grâce habituelle. La fille était inconsciente ; l’eau risquait de pénétrer dans ses poumons et de la tuer sur le coup.
Damon s’efforça plutôt d’armer un bouclier mental pour protéger le côté droit de son menton. Il s’estimait capable d’encaisser un coup du Stefan nouvelle formule sans lâcher la fille ; même si son frère lui cassait la mâchoire.
Le poing de Stefan s’immobilisa à quelques millimètres de son visage.
Il y eut un silence ; les deux frères se fixèrent à cinquante centimètres de distance. 
Stefan inspira profondément et baissa le bras.
— Admets-le.
Damon fut sincèrement perplexe.
— Quoi donc ?
— Que tu tiens un peu à eux. Assez pour encaisser un coup de poing plutôt que de laisser Elena se noyer. 
L’air ébahi, Damon se mit soudain à rire sans pouvoir s’arrêter.
Stefan le dévisagea. Puis, affligé, il ferma les yeux. 
Damon avait toujours le fou rire. 
— Non mais, tu crois vraiment que j’en ai quelque chose à faire de ta petite amie ?
— Alors pourquoi tu l’as aidée ? répéta Stefan d’un ton fatigué. 
— Je te l’ai dit : sur un coup de tête !

— Il y a très longtemps, j’ai juré que Stefan serait à moi, même si ça devait nous tuer tous les deux, raconta-t-elle calmement. S’il croit qu’il peut me quitter comme ça, pour mon bien ou sous n’importe quel autre prétexte… il se trompe. Je vais d’abord aller voir Damon, puisque Stefan semble tant y tenir. Ensuite, je partirai à sa recherche. Quelqu’un me donnera bien une piste. Il m’a laissé trente mille dollars. Je m’en servirai pour le retrouver. Si la voiture tombe en panne, je continuerai à pied ; et quand je ne pourrai plus marcher, je ramperai. Mais, quoi qu’il arrive, je le retrouverai.
— Sûrement pas toute seule, dit Meredith de son ton doux et rassurant. On est avec toi, Elena. 
— Et si jamais il est parti de son plein gré, il aura droit à la pire engueulade de sa vie.
— Si tu veux. Mais pour ça il faut d’abord le retrouver, souligna Meredith.
— Tous pour un et un pour tous ! s ‘écria Bonnie. On va le ramener et lui faire regretter son geste… ou pas, ajouta-t-elle rapidement en voyant Meredith secouer de nouveau la tête. Oh, non ! Ne pleure pas, Elena !
Mais Elena fondit en larmes.

Elle tourna alors toutes ses pensées vers Stefan, fouillant sa mémoire en quête de souvenirs. Les bras de Stefan, ses sourires, son parfum. 
Ses yeux verts, lumineux comme des feuilles de printemps gorgées de soleil…
Cette pudeur, intacte, qu’il avait réussi à garder…
Je t’aime, Stefan…
Depuis toujours…
Et pour l’…

« ELENAAAA ! »
Quand il était petit, on lui avait appris à réciter ses prières avant de dormir. Il ne savait pas grand-chose de l’Église, mais il était sincèrement persuadé que quelqu’un ou quelque chose là-haut veillait sur les gens ; et, pour une raison ou une autre, tout se tenait, tout s’expliquait. 
Cette conviction avait été rudement éprouvée au cours de l’année précédente.
Mais le retour d’Elena d’entre les morts avait balayé tous ses doutes. 
« Vous ne l’auriez pas rendue pour nous la reprendre au bout de deux jours ? demanda-t-il avec un étonnement qui avait tout d’une prière. Vous ne feriez quand même pas ça ? »
L’idée d’un monde sans Elena, sans son éclat, sa volonté de fer, sa façon de se fourrer dans des aventures insensées – et de s’en sortir de manière encore plus démente… il y avait vraiment trop à perdre. Sans elle, le monde perdrait ses couleurs. Finis le rouge passion, le vert perroquet, le bleu ciel, le jaune jonquille, le mercure argenté… Terminés les éclats d’or dans ses yeux bleus immenses.

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